La suite...

(dans les dessins extraits de la BD de Johann le Berre "Cigan, le paradis des yeux")
 

Nous avons continué comme nous avons commencé... sans retenue, à fond. Comme salle de répétitions nous servait le couloir de chez Margita, notre belle-soeur, loin d´être idéal pour travailler, surtout en hiver, sans chauffage, mais ce fameux couloir avait l´avantage d´ être continuellement rempli de mômes de la rue, qui se retrouvaient là, souvent dès le matin, pour se réfugier, et pour se retrouver, l´après-midi, avec les autres, jouer, chanter, danser, pour s´entraîner, pour bosser... tous les jours, 3 heures d´affilé, sans pause... 

3. mai 2004.doc (28672)
4. juin 2004.doc (27136)
5. Aout 2004.doc (33792)
6. avril 2005.doc (27648)

 
 
 

Les résultats ne se sont pas fait attendre. Le spectacle était formidable, il pétait les plombs... il en mettait plein la vue. Les spectateurs étaient pantois, aussi bien chez nous, qu´à l´étranger. Mais c´est bien hors frontières que nous avons le plus de succès. Tout simplement parce que nous y jouons bien plus souvent qu´à la maison, chez nous... C´est à croire que c´est plus facile pour nous d´organiser un spectacle à Paris, à 1700 km de chez nous, que dans la ville même où vivent les enfants du groupe. Ainsi, surtout en France, mais aussi en Hongrie, Pologne, Danemark, Italie, Slovénie, Ukraine, Belgique, Autriche, etc., nous partions sur les routes pour aller de scène en scène, d´aventure en aventure, construire le groupe, construire la vie des membres du groupe, construire un espoir d´avenir.

 
Les années 2000 jusqu´à 2005 étaient sous le signe d´une labeur sans retenue, de l´enthousiasme de la découverte de tout ce qui était nouveau, inconnu, enfin à la porté de la main, grâce aux nombreuses tournées du bout du monde... Mais tout cela n´était que temporaire, éphémère, sans lendemain, car le lendemain, justement, était sous le signe d´une expulsion imminente de toutes les familles roms de la ville, sous prétexte d´assainissement urbain de la ville. Et un jour, ce qui semblait impossible, a fini par arriver. Tout le monde était évacué au loin, vers la frontière hongroise, au sud de la Slovaquie.
 
Nous avons juste réussi à enregistrer à la dernière minute un CD à la Radio nationale de Košice, comme ça au moins il y aura une trace de tout ça... Et nous sommes partis à la recherche de nouveaux membres dans les bidonvilles des environs, tout en gardant le contact avec les anciens en les faisant venir au moins ponctuellement avec nous sur nos spectacles et tournées.
 
 

 

PRESSE – Spectacles et tournées internationales

 

Les Kesaj Tchave ont représentés la culture slovaque

... dans un entrain professionnel des membres du groupe,  malgré la fatigue après l´éprouvant  voyage (cca 4 000 km aller-retour), ont donnée sur scène tout, et pendant les deux heures de spectacle ont littéralement mis le public en extase...

Kežmarok, 4. novembre 2004

Les Tziganes de Kežmarok « fiers de représenter la Slovaquie »

Le groupe tzigane slovaque « Kesaj Tchave », présent au RIFE, continue de surprendre et de charmer par sa musique et ses danses rythmées.

Le Courrier de l´Ouest, 14. 07. 2004

Les Tsiganes de Kežmarok enchantent les RIFE

Leur histoire s´enracine dans la nuit des temps et toutes leurs prestations suscitent l´en-goument. Les petits Tsiganes de Slovaquie sèment la joie et récoltent des tonnerres d´ap-plaudissements.Le public est conquis

La Nouvelle République, 16. 07. 2004

Bêtes de scène

... le groupe slovaque Kesaj Tchavé a donné la preuve que de gosses des rues, on pouvait devenir bêtes de scène. Toute l´énergie Rom était la, basculant sans cesse entre tristesse et allégresse et emportant à coup sur le public vite gagné par leur énergie.

Télégramme de Brest, 22. 08. 2005

La joie des enfants tsiganes

Mention spéciale aux enfants tsiganes de Slovaquie qui ont communiqué toute leur joie de vivre au nombreux public présent.

Télégramme de Quimper, 22. 08. 2005

Décoiffants Tziganes !

Montignac. La 25e édition du Festival Danses et Musiques du Monde de Montignac s´est terminée hier soir. Parmi les moments forts, on retiendra celui offert samedi soir par l´ensemble slovaque Kesaj Tchavé, constitué d´une vingtaine d´enfants et d´adolescents tziganes, tous des gamins des rue. Un pur moment de joie de vivre.

Sud-Ouest, 1. 08. 2005

Guitares endiablées, robes à volants et voix éraillées.

Hier après-midi, la place du Martouret s´est enflammée sous des chants slovaques. Les musiques aux accents un peu gitans ont enflammées le public

La Montagne, 21. 07. 2005

Slovakia is good

La concurence dans les festivals est trés forte. Aucun aspect social n´est pris en compte. Quelqu´un de la Nouvelle Guinée ou de la Nouvelle Zélande se souci bien peu de savoir si un artiste est Rom ou Hongrois. Dans le contexte mondial c´est absolument futile. Mais a la fin de chaque festival on entend „Slovakia is good“. Et cela, cela restera.

Podtatranské Noviny, mars 2006

 

Lettre de Pierrot BOSSER à l'Ambassadeur de Slovaquie - 07/11/2005

Monsieur l’Ambassadeur,
Notre Festival mondial de folklore recevait au mois d’août dernier un ensemble folklorique de votre pays : le groupe "Kesaj Tchavé", constitué de 25 jeunes de 8 à 16 ans, originaires de Kežmarok en Slovaquie orientale, plus précisément de la rue Hradna.

Depuis plus de 20 ans, nous avons accueilli près de 8000 artistes amateurs et professionnels de toutes les régions du globe. Si aujourd’hui je vous fais ce courrier c’est tout simplement pour vous dire que jamais dans notre histoire nous n’avons connu une émotion aussi intense qu’avec ces jeunes Tziganes...

Pierrot Bosser, Président du festival Mondial´Folk de Plozévét

 

PRESSE – retour au pays

 

Les enfants du groupe auront du mal à partir

Avec le départ des familles roms de la place de Kežmarok, le groupe Kesaj Tchavé va perdre ses excellents danseurs et chanteurs. Le groupe était pour eux cinque ans durant plus qu´une maison, ici les enfants de la rue ont appris les bases, qu´ils n´auraient pas de possibilité d´apprendre dans leurs familles.

«  Ils sont propres, soignés, ils vont a l´école, et ils savent que les conflits ne se résolvent pas a la force de poigne, mais par le dialogue.

Je crains un peu,  que avec ce que nous leurs avons appris, nous ne leurs faisons pas tort. Dans le milieu dans le quel ils vont se retrouver, ils peuvent être plus vulnérables » réfléchit le responsable du groupe, Ivan Akimov

Východoslovenský Korzár, 26 octobre 2005

Les non-payeurs seront délogés !

Kežmarok – Enfin ! Après des années de peine, la municipalité de Kežmarok va déloger les non-payeurs du centre-ville. Des 5 maisons, la plupart dans un état délabré, sont déjà parties deux familles, a Jurské et a Velky Krtis. La ville veut déloger les autres les autres d´ici la fin de l´année, repérer les maisons et les vendre, ou les louer.

...Mais touts les non-payeurs n´acceptent pas de déménager a des dizaines de kilomètres. « Nous ne sommes pas d´accords avec le déménagement. Nous n´irons pas a Velky Krtis, ou du côté de Roznava. Nous sommes nés a Kežmarok, nos enfants y vont a l´école, nous y avons de la famille », a dit Igor Gábor (40).  

Nový Čas, 7 novembre 2005             

Quatre jeunes masqués ont eu « le courage » d´attaquer une fille rom de 13 ans.

09:44. 18.11.2005

Quatre jeunes masqués,  avec des battes de base-ball en mains ont attaqués le mercredi soir à Kežmarok une fille rom de treize ans et ses deux frères.

Ils ont commencés a poursuivre les victimes dans la ruelle qui joint la Place Principale avec la Place de l´Eglise. Les frères ont réussis à fuir, les agresseurs ont ratrappés la fille sur la Place de l´Eglise, l´ont atrappé par les cheveux, lui ont mis dans les yeux du gaz lacrymogéne et lui ont donnés un coup de pied dans le mollet.

J´aie criée, alors ils sont partis », a décrit l´agression Kamila

« Le mercredi soir je suis marchais avec mon frère et mon oncle dans la rue, lorsque, soudainement sont accourus de la ruelle prés de l´église quatre garçons. Ils ont mis sur leurs tètes des masques et ont commencés à nous poursuivre. Mon oncle avec mon frère ont réussis à s´enfuir. Moi, ils m´ont attrapé prés de l´église, ils m´ont tirée par les cheveux, m´ont mis du spray dans les yeux et m´ont mis un coup de pied dans la jambe.

Nový Čas, 19 novembre 2005

 

KEŽMAROK 19 novembre (SITA) – Le juge a libéré aujourd´hui les quatre jeunes gens qui ont attaquée avec des battes de base-ball une fille rom de treize ans le mercredi à Kežmarok. Suivant l´information de la porte-parole de la police de Presov, ils seront poursuivis en liberté. Les jeunes sont accusés d´atteinte aux libertés individuelles, et du délit de soutien et propagation de mouvements menant aux non respect des droits et des libertés individuelles.

 

p.s. Kamila P. est Kamila Pištová, soliste du groupe Kesaj Tchave

 
 

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